Fier d’être « le syndicat des papiers et des crayons »

21 novembre 2025

Les conditions matérielles de travail, en quoi c’est important de les défendre ?

L’USM est « le syndicat des papiers et des crayons ! ». Cette expression est utilisée par d’autres syndicats pour dévaloriser les actions menées par l’USM dans la défense des conditions matérielles d’exercice de notre profession.

Mais en fait, c’est quoi un syndicat ?

L’article L2131-1 du code du travail dispose que « Les syndicats professionnels ont exclusivement pour objet l’étude et la défense des droits ainsi que des intérêts matériels et moraux, tant collectifs qu’individuels, des personnes mentionnées dans leurs statuts. ». Un syndicat, c’est donc, en premier lieu, « une association de personnes destinée à la défense de leurs intérêts professionnels communs ».

C’est précisément ce que fait l’USM, elle défend les intérêts des magistrats ! Or, ceux-ci passent en premier lieu par des conditions de travail matérielles décentes.

Logique, non ?

Mais comment cela se concrétise-t-il ? L’action de l’USM en la matière est tellement importante qu’il serait trop long d’en faire la liste exhaustive et nous vous perdrions en route.

Voici quelques exemples illustrant l’action de l’USM pour assurer la défense de nos conditions de travail : 

  • L’USM se bat depuis sa création pour obtenir une augmentation des effectifs de magistrats avec des recrutements de qualité. L’USM est d’ailleurs présente aux côtés des auditeurs de justice / magistrats stagiaires durant leur scolarité mais également lors de leur choix de poste où elle assure une assistance tant physique que téléphonique ayant recours aux délégués régionaux ainsi qu’à des collègues ressources dans les tribunaux ;
  • L’USM revendique la suppression des audiences tardives et le respect des règles du droit du travail pour les magistrats n’ayant pas hésité à saisir l’inspection du travail via la formation spécialisée ; 
  • L’USM a obtenu l’indemnisation de certaines permanences et astreintes (notamment JLD HO avec intervention sans déplacement) et continue de se battre pour l’indemnisation d’astreintes ou de permanences non encore indemnisées (comme les permanences de nuit des JI, JE, ou encore des conseillers de cour d’appel dans le cadre des permanences CESEDA) ainsi que pour la revalorisation de certaines astreintes (voir notre note du 21 mai 2023) ;
  • L’USM se bat pour une amélioration de la rémunération des magistrats afin qu’elle corresponde à celles des autres corps de magistrats (juges administratifs et juges financiers), étant en réalité la seule organisation syndicale à porter une refonte totale des grilles indiciaires (ici notre note en ce sens ou voir nos newsletters n°2023-7 et 2024-2). A cet égard, elle a obtenu une avancée importante sur le régime indemnitaire avec la “prime de 1000 euros” et continue de revendiquer une revalorisation indemnitaire. L’USM a participé aux travaux de mise en place de la réforme des grilles indiciaires des magistrats judiciaires en demandant leur alignement avec celles des magistrats administratifs et qui a abouti à l’adoption de nouvelles grilles indiciaires en fin d’année 2025 (ici) ;
  • L’USM réclame des moyens informatiques à la hauteur des enjeux pour que ces outils cessent des irritants et deviennent réellement une aide au quotidien (voir notre courrier du 21 juin 2023) ;

En conclusion, l’USM, parce qu’elle défend les intérêts des magistrats, revendique d’être notamment le « syndicat des papiers et des crayons » car l’action syndicale c’est d’abord améliorer votre quotidien.