Le bureau national de l’USM a été sollicité à de multiples reprises par les médias ces derniers jours au sujet des annonces du garde des Sceaux visant à renforcer la lutte contre le crime organisé mais aussi sur la délinquance des mineurs.
Ainsi l’USM, par la voix de son président, est intervenue sur France Info, le JT de France 2, le 6 mn de M6, Cnews, l’AFP, Radio Classique et Sud Radio.
Nous avions précédemment communiqué dans la suite de l’audition de nos collègues de la JIRS de Marseille, ainsi que des chefs de juridiction, par une commission d’enquête parlementaire suivie d’une réaction très commentée du garde des Sceaux. Retrouvez ici nos articles :
- Repenser la lutte contre la criminalité organisée
- 20 ans des JIRS : quels moyens pour lutter contre le crime organisé ?
Nous avons pu rappeler que l’USM faisait le constat d’une hausse de la menace, un rapport Europol parlant d’une « menace majeure pour la sécurité intérieure européenne » et recensant 821 réseaux criminels.
Cette réalité nécessite un redimensionnement des moyens de la police judiciaire et de la justice pour lutter contre le crime organisé.
Deux axes apparaissent complémentaires et nécessaires :
- Des moyens en enquêteurs formés, spécialisés et filiarisés, davantage d’assistants spécialisés et des magistrats formés et en nombre suffisant ainsi que des moyens informatiques adaptés ;
- Un travail nécessaire sur un arsenal juridique modernisé avec notamment une évolution du statut du « repenti », un possible élargissement du champ de compétence des cours d’assises spécialisées, une réflexion quant à une infraction d’association de malfaiteurs « maffieux », un régime carcéral adapté, des moyens contre les risques de destruction de preuves ou de violation du secret de l’instruction, l’utilisation de techniques spéciales d’enquête empruntées au renseignement…
Nous avons insisté sur l’absolue nécessité de ne pas oublier la lutte contre la grande délinquance économique et financière et le blanchiment, via des places « off-shore », seul moyen de lutter efficacement contre le crime organisé qui dispose de moyens financiers colossaux ainsi que de moyens, notamment financiers ou cyber, de plus en plus sophistiqués.
Nous ne nous sommes pas prononcés sur le principe de la création d’un parquet national, la véritable question se situant au niveau des moyens consentis et de l’articulation avec les JIRS, voire les juges de droit commun contraints de traiter des dossiers infra-JIRS.
L’USM prendra toute sa part dans le travail de préfiguration et de concertation qui va s’ouvrir pour la mise en forme des réformes annoncées.
Vous trouverez ci-après quelques liens de nos interventions sur le crime organisé :
mais aussi sur les mineurs :
Le téléphone sonne – France Inter – sur les jeunes et l’autorité, avec Aurélien Martini (SGA de l’USM)
Apolline Matin sur RMC – « Excuse de minorité, l’inquiétude des magistrats »