Valeurs et apolitisme de l’USM

12 juin 2024

La nécessaire conciliation entre devoir de réserve et liberté d’expression ou la spécificité du syndicalisme dans la magistrature selon l’USM.

Ce dimanche 9 juin au soir, nous avons tous pris connaissance du résultat des élections européennes puis de la décision du président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer les électeurs fin juin-début juillet. Nous entrons dans une période d’incertitude.

Fidèles à nos valeurs, dont l’apolitisme, nous n’entendons pas intervenir ès qualité dans le débat politique actuel pourtant majeur. Ainsi, nous n’appelons pas nos adhérents à des actions dans les palais de Justice. Chacun reste cependant libre, à titre individuel, de s’exprimer mais doit mesurer si cela est compatible avec les devoirs de son état, notamment en termes d’impartialité objective, s’agissant par exemple du contrôle à venir des opérations de vote.

Pour autant, l’USM restera particulièrement vigilante, dans ses échanges avec la chancellerie, sur le respect de ses valeurs républicaines telles que la séparation des pouvoirs, la défense des libertés publiques, parmi lesquelles la liberté syndicale, l’indépendance de l’autorité judiciaire et l’impartialité de la justice rendue au service de tous, sans distinction.

Sans présumer du résultat des élections et de la composition du prochain gouvernement, l’USM agira pour ses valeurs et se positionnera en soutien du CSM qui, dans son rôle de conseil de justice, incarne l’indépendance judiciaire.

Nous poursuivons notre activité dans le contexte actuel de pré-campagne et de réserve électorale. Ainsi, le 11 juin, nous avons rencontré Jean-François Ricard, sur la thématique de la lutte contre le crime organisé, puis le CSM à propos de la charte déontologique des magistrats, rencontre qui a été l’occasion pour nous de revendiquer que les droits des magistrats soient inscrits en miroir de leurs devoirs pour se prémunir de toute instrumentalisation disciplinaire.

Relisez ici notre newsletter de juin 2023 sur la liberté d’expression des magistrats.

Et un article de Cécile Mamelin, vice-présidente de l’USM, sur le syndicalisme dans la justice, publié le 30 mai 2024 dans Actu juridique.