Cécile Mamelin, vice-présidente de l’USM, est dans l’émission d’Ali Rebeihi sur France Inter, « Grand bien vous fasse », ce 23 janvier 2024.
Si l’injustice est définie comme un acte ou une décision contraire à la justice, comprendre les mécanismes de l’injustice permet de définir ce qu’est la justice.
Combien d’injustice ont été commises au nom du droit, de la loi et de la société ?
Quand l’institution judiciaire maltraite et broie les individus ordinaires.
Pour réfléchir à ces questions, une magistrate (Cécile Mamelin), une avocate pénaliste (Laure Heinich), un journaliste (François Forestier) et une philosophe (Laurence Devillairs).
Quelques citations entendues dans l’émission :
Laure Heinich : « Les histoires de moyens sont aussi une histoire de volonté politique ». « On va juger comme on soigne, c’est à dire très mal et sans moyens ». « La première loi qui ment c’est « les Hommes naissent libres et égaux en droits ». Dès la naissance, il y a une injustice, c’est aux politiques de la réparer. »
Cécile Mamelin : « La justice, c’est la force du droit ». « Le magistrat est censé être impartial et indépendant mais les juges sont des êtres humains, il y a nécessairement une part de subjectivité mais notre formation vise à la réduire au maximum ». On dit la justice laxiste mais on n’obtiendra jamais, dans aucune société, le risque zéro en termes de délinquance.
Laurence Devillairs : « Peut-on fonder une justice et même une morale sur les sentiments, comme le sentiment d’injustice ? » « Le sentiment une matière à la fois indispensable et dangereuse ». C’est dangereux de ne se fier qu’aux sentiments mais l’injustice renvoie à l’idée du mal.
François Forestier : « La loi et la justice sont d’une certaine façon des fantasmes », elles changent en fonction du lieu, de l’époque, de l’idéologie dominante. « Nous sommes tous producteurs de jugement, selon nos critères personnels. »