La Cour européenne des droits de l’Homme a réaffirmé maintes fois depuis 1976 les principes généraux relatifs à la liberté d’expression, qui « constitue l’un des fondements essentiels d’une société démocratique, l’une des conditions primordiales de son progrès et de l’épanouissement de chacun ». Mais quand le risque disciplinaire s’accroit (lire notre lettre n°4), que la déontologie devient sclérosante, qu’une charge de travail de plus en plus lourde emprisonne le magistrat, jugé tantôt trop répressif tantôt trop laxiste, le magistrat peut-il encore jouir de sa liberté d’expression ?