Pourquoi notre revue syndicale trimestrielle s’appelle-t-elle Le Nouveau Pouvoir Judiciaire (NPJ)?
Bonne question, frappée au coin du bon « sens commun », nouvel arbitre des élégances ! D’ailleurs d’autres se la posent, manifestement, cette question.
Exécutif, Législatif, Judiciaire : 3 pouvoirs ?
Pouvoir ou autorité judiciaire, que choisir ?
Je me souviens d’une brillante plaidoirie d’automne, par une avocate de renom, tirant argument du titre de notre revue pour démontrer, implacablement, que nous étions un syndicat politique, souhaitant empiéter sur les autres pouvoirs (cf. la « théorie du gouvernement des juges »).
Alors pourquoi ? Parce que « La Nouvelle Autorité Judiciaire » (NAJ) ça sonne mal ? Pas vendeur ? Non, bien sûr.
Je vous propose ce petit rappel sans prétention ; si le NPJ s’appelle ainsi, c’est pour plusieurs excellentes raisons :
- La théorie de la séparation des pouvoirs – législatif, exécutif et judiciaire – de Montesquieu fonde (encore !) l’organisation socio-politique de nos sociétés démocratiques modernes ;
- L’Union Syndicale des Magistrats est l’héritière de l’Union Fédérale des Magistrats (UFM) qui a lancé « Le Pouvoir Judiciaire » en 1946. Oui, nous sommes fidèles à notre histoire et nos valeurs : voir les « Unes » du premier numéro de janvier 1946 et de celui de 1959 ci-dessous ;
- Et derrière ce titre il y a une valeur forte, essentielle, cardinale … celle de l’indépendance de la Justice, qu’on la nomme « pouvoir » ou « autorité », peu importe. Oserais-je encore l’espérer, une valeur commune aux magistrats, à un moment où certains nous rêvent fonctionnaires ou quasi-fonctionnaires intégrés à une chaîne de commandement…
Retrouvez tous les sommaires du NPJ en accès libre ici, et même le NPJ n°442 sur les 20 ans de lutte contre la souffrance au travail intégralement en accès libre ici.
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Bonne lecture !
Ludovic Friat, président de l’USM